Micro-trottoir: Que pensent les kinois du procès de la RDC contre Vital Kamerhe ?

Le Directeur de cabinet du Président Felix Tshisekedi et leader de l'UNC, Vital Kamerhe a été placé aux arrêts à la prison de Makala depuis le 08 avril 2020. Des suites de l'ouverture d'enquête  concernant les travaux des 100 jours initié par la Président Tshisekedi, le gestionnaire du dit programme plonge ainsi que plusieurs de ses collaborateurs. La presse, l'opinion mondiale et le peuple congolais, ont les yeux rivés sur le procès qui alimente toutes les discussions du moment. Voici ce que pensent les kinois du procès de la RDC contre Vital Kamerhe.


?Nous apprenons tous les jours que des deniers publics ont été détournés par ceux qui gèrent la République. Et pourtant, nous ne sommes pas mieux payés. Monsieur Kamerhe est un proche du président de la République. Beaucoup d?autres, critiqués pour leur gestion au cours des précédentes législatures n?ont pas été inquiétés par la justice. Que ce procès prouve son innocence et que les responsabilités soient établies dans cette affaire, afin que même ceux qui succéderont à ces postes sachent qu?ils peuvent être interpellés à tout moment? Explique Dorcas Mbuyi

?Nous demandons à la justice de bien faire son travail. Nous voulons vivre pour la première fois l'Etat de droit dans notre pays et que ces interpellations  s'élargissent aux personnes qui trompent la population et détournent les fonds publics? dit Ange Basosila. A Sarah de renchérir ?Je veux que la justice puisse cette fois être indépendante et impartiale. Qu'il y ait transparence dans le procès. Et après toutes les vérifications, s'il s'avère que Kamerhe est coupable, qu'il réponde de ses actes, c'est aussi ça l'État de droit,? Expliquent Ange Basosila et Sarah Bwanga 

« Les conditions de vie au Congo sont déjà très difficile, le taux de change du dollars est en hausse tous les jours, les routes réhabilitées sont toutes délabrées, la constructions des hôpitaux et autres éléments inscrits dans le programme des 100 jours du Chef de l?Etat ne sont pas terminés. Nous voulons que toutes ces personnes et leurs entreprises soient entendues par la justice.» Estime Hélène Kana 

?il faut un procès équitable. C?est-à-dire que les droits de la défense soient respectés et que les confrères du Dircab usent des moyens de Droit pour obtenir la libération de leur client. Qu'ils enlèvent l'idée d'un procès politique. Deuxièmement, que ce procès joue un rôle pédagogique afin de dissuader les potentiels détourneurs de deniers publics. Puisque les faits sont graves, le juge a le plein pouvoir de lui refuser une liberté provisoire  (Art 27 du code de procédure pénale).  Enfin, si les faits sont établis à charge du prévenu, qu'il soit jugé et condamné. Qu'il restitue l'argent du contribuable et ce sera justice,? Conclut Fidèle Kanyinda, avocate près la cour d'appel de Kinshasa/Matete.

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